La sécheresse buccale accompagne souvent la glossodynie. Une correspondante dans ce cas écrit : « Je manque totalement de salive plusieurs fois par jour et ce sont les moments les plus pénibles. Sans raison, la salive revient et les douleurs diminuent… Les médicaments pour la salive ne donnent rien, ils me font baver et c’est tout ! » Très gênante, la diminution (hyposialie) voire disparition (asialie) de la salive peut provoquer, outre des douleurs bucco-linguales, des gingivites, déchaussements des dents, mycoses (la salive a une action anti-bactérienne) et ulcérations des muqueuses. Sans parler de la difficulté à mastiquer et avaler ! L’hyposialie est très souvent provoquée par l’usage de neuroleptiques, antidépresseurs, tranquillisants. La gêne disparaît avec l’arrêt du traitement. Certains hypotenseurs ou antihistaminiques peuvent produire le même effet – mais celui-ci est très variable selon les personnes. Ce problème se rencontre aussi chez les patients ayant subi une radiothérapie au niveau de la bouche : à moins d’utiliser un cache en plomb pour les protéger des rayons, les glandes salivaires sont détruites. D’autres personnes ont subi l’ablation des glandes salivaires en raison de calculs salivaires (mais depuis peu, on sait extraire les calculs par voie endoscopique). Enfin les femmes, après la ménopause notamment, peuvent souffrir d’une hyposialie s’accompagnant de douleurs articulaires et du tarissement de la sécrétion des larmes. Il s’agit là d’un trouble de l’immunité appelé syndrome de Gougerot-Sjögren.
Comment lutter ? Il existe des médicaments stimulant la production de salive. On peut aussi faire des pulvérisations de salive artificielle, ou encore stimuler les glandes salivaires à l’aide d’une petite pile. Certaines cures thermales peuvent aussi se révéler bénéfiques (voir article sur les cures). Sachez enfin qu’une pompe délivrant la salive à la demande est à l’étude.