Glossodynies de cause loco-régionale

1) Soins chirurgicaux et en particulier dentaires (cf. article à ce sujet). La glossodynie se déclare souvent après des soins ayant agressé la muqueuse buccale (cas très souvent cité par nos adhérents). L’examen de la denture est quant à lui très important car :

  • il arrive que l’on ait en bouche des plombages contenant des métaux différents (polymétallisme) ; ces métaux peuvent fort bien être à l’origine de phénomènes électriques douloureux.
  • les prothèses métalliques, ou à l’inverse l’absence de prothèse après une extraction dentaire, peuvent être à l’origine de douleurs rebelles. La solution peut résider dans le port d’une prothèse en résine, matériau en principe mieux toléré (un témoignage de guérison après 10 ans de douleurs°)
  • également accusé, le colorant rose des dentiers°
  • les malocclusions dentaires peuvent aussi être incriminées, de même que l’édentation ou encore le traumatisme d’un nerf.

2) Dysfonctions des articulations temporo-mandibulaires (craquements, ressaut…)

3) Infections mandibulaires

4) Atteintes salivaires (problème aussi signalé par une correspondante)

5) Atteintes nasales et rhino-pharyngées

6) Allergies de contact : antiseptiques, anesthésiques, antibiotiques locaux, matériaux des prothèses.

7) Traitements médicamenteux, et en particulier:

  • antibiotiques, corticoïdes°, certains médicaments contre la tension°
  • psychotropes, qui sont en outre très souvent cause d’une sécheresse de la bouche (asialie)

8) Varices sous-linguales : souvent observées ; la douleur résulterait de variations de la vasomotricité ; le traitement est à base de phlébotropes et vasculotropes.

9) Autres atteintes linguales – certaines relevant d’une maladie générale : langue géographique, langue fissurée, lichens, glossites diverses, mycoses – herpès, zona, aphtoses, psoriasis, etc. Voir au chapitre  » Principaux types de Glossites « .

10) Tics : rarement ; à corriger par des exercices de relaxation et immobilisation de la langue.

11) Séquelles d’une radiothérapie : traitées dans certaines stations thermales : voir article à ce sujet.

12) Névralgies du trijumeau ; douleur intermittente et en coup de poignard (7) ; dans ce cas, la mastication comme la phonation aggravent les douleurs (1).

13) Névralgie du glosso-pharyngien.

14) Autres algies faciales (rarement psychiques) (7), du domaine de l’ophtalmologue, O.R.L. ou stomatologiste.

15) Les études signalent enfin d’autres causes locales ou générales de douleurs, en particulier :

Les lésions nerveuses et algies vasculaires ou vasomotrices d’origines variées :

  • syndrome vertébro-cervical
  • lésions centrales ou périphériques de l’hypoglosse. Si les facteurs susceptibles de déclencher la maladie sont donc très nombreux, on pense que les douleurs elles- mêmes sont dues à une perturbation et diminution « de l’activité des systèmes endogènes de l’analgésie. »

Facteurs aggravants (pouvant être à l’origine d’une glossite surajoutée (1) : Les « repas brûlants, vinaigre, épices, fruits secs, alcool, tabac, abus de bonbons acidulés ou mentholés, abus de plantes (semences de ricin…) ». Le fait de parler.